Schweighausen a inauguré hier, samedi 07 novembre 1936, son monument aux morts. A l’entrée du coquet village, sur la place devant la brasserie MULLER, se dresse, dans une belle réalisation, une belle et digne pierre commémorative.
Il faut reconnaître à la commune de Schweighausen qu’elle entend mener à bien et de façon appropriée tout ce qu’elle entreprend comme il se doit, pour une localité en évolution par rapport au bourg voisin de notre commune. A la fin de l’année dernière, le maire de la commune Mr WENDLING a abordé le sujet de la construction d’un monument devant son conseil municipal, et immédiatement s’est constitué, sous la présidence d’honneur du directeur de l’usine de pâte à papier Mr MAURIN, un comité pour ériger un monument. Il a résolu le problème de l’emplacement et a surtout réuni les fonds nécessaires au travers de collectes et de fondations.
Le monument souvenir est constitué d’une colonne élancée couronnée d’un globe terrestre, le tout dominé par une croix dorée. De part et d’autre de la colonne se dressent deux statues ciselées avec beaucoup de goût. A sa gauche, la mère avec l’enfant qui pleure son mari que la guerre a ravi. A sa droite, l’épouse avec une couronne et un rameau de paix, regardant, plein d’espoir, vers l’avenir. Une belle symbolique est à l’origine de l’œuvre. Sur la face avant se trouvent les armoiries de Schweighausen, une tour de défense près de la route de la Moder. Sur le socle sont gravés les noms de 49 victimes de guerre dont la journée souvenir a été fêtée hier.
Le choix du monument a été confié à un comité d’experts placé sous la présidence du docteur GROMER ; celui-ci a donné son accord à Mr JAEG qui l’a mené à bonne fin. Le choix peut être qualifié de particulièrement réussi. L'empressement avec lequel la population a mis à disposition, de façon spontanée, les sommes nécessaires pour l’érection du monument mérite d’être souligné. Les frais se sont élevés à 35 000 francs.
La commune de Schweighausen, de son côté, a fait le nécessaire pour donner à l’inauguration un cachet plein de dignité et empreint de solennité. Toute la communauté villageoise se tenait derrière le maire et le comité d’organisation pour honorer d’un seul cœur les victimes de la guerre. Sous ces aspects la fête revêtait un caractère digne et beau.
La fête a débuté dans les 2 églises de la commune par un service festif. Dans l’église catholique, le curé DAESCHLER, avec des paroles pleines d’émotion a rappelé le souvenir de ceux qui, au mois d’août 1914, ont du prendre congé pour toujours. Dans l’église protestante, le Pasteur JUNCKER a trouvé des paroles apaisantes à l’égard des familles qui pleurent l’un des leurs qui n’a pu regagner, en 1918, le foyer familial. Chorales et associations municipales ont contribué à élever et à embellir la fête.
A 10 h, le maire WENDLlNG, les membres du conseil municipal et du comité d’organisation ont reçu les invités d’honneur qui sont venus pour l’inauguration: le Sous Préfet FESCHOTIE, le général ANDRE, le général De POUYDRAGUIN, le docteur GROMER, conseiller général. Les élèves de l’école dirigée par les sœurs ont remis des bouquets de fleurs aux invités. Pendant ce temps, un cortège festif s’était rassemblé devant la Mairie. La musique du 23e régiment d’infanterie ouvrait le cortège. Elle était suivie par les orchestres » Fidélitas » et « Union », les chorales « Sursum Corda’, la chorale catholique, les clubs de football, de gymnastique, les invalides de guerre et les invalides du travail et une délégation du monde ouvrier. Les pompiers s’occupaient du service d’ordre autour du cortège.
La population avait pavoisé les maisons et la place du monument était décorée avec goût. Une tribune avait été aménagée pour les invités; le conseil municipal et le comité du monument s’y placèrent également. Auprès du monument, se trouvaient les proches des familles qui ont le plus souffert de la guerre. C’était leur journée souvenir. Les porteurs de gerbes et porte-drapeaux se tenaient de part et d’autre du monument.
Discours de Mr le Maire WENDLING
A 10 h 10, le voile tomba, le maire WENDLlNG, s’avança vers le monument et s’inclina avec toute la commune en souvenir respectueux des victimes de la guerre originaires du village. Pendant ce temps, la musique du 23e joua la sonnerie aux morts. Avec des paroles pleines de compassion et avec beaucoup de cœur le Maire s’adressa aux invités d’honneur et aux compatriotes attristés de la commune. Ceux-ci ont ressenti profondément les sentiments de compassion que le premier magistrat exprima devant leur grand chagrin.
Le discours du maire prononcé dans les deux langues avait le sens suivant:
Au dessus de la guerre, il y a la Paix.
Si ces deux mots sont les premiers que j’évoque aujourd’hui, si je les prononce avec beaucoup de ferveur et de recueillement c’est seulement par ce qu’ils dépassent en moi tous les autres sentiments et surtout parce qu’ils traduisent et démontrent les plus profonds de nos pensées et de nos souvenirs. Au pied de ce monument, se trouve gravée dans la dure roche de nos Vosges. la contribution douloureuse de la commune de Schweighausen pour l’avenir et les générations futures. J’ai tenu à apporter ma part de reconnaissance et de sympathie.
Nous devons cet hommage à nos morts.
Ils en sont dignes et l’ont amplement mérité. Dans l’ensemble cet appel a été compris par toute la population sans exception.
Il y a environ un an, le projet d’ériger un monument en l’honneur de nos morts a pris forme. Notre conseil municipal, il a été créé un comité constitué comprenant: quelques membres du conseil. l’ensemble des présidents des associations locales, quelques membres du mouvement des employés, des ouvriers, des commerçants et des familles des victimes de la guerre: Une collecte de maison en maison auprès des habitants a rapporté une somme importante dépassant nos espérances. Tous sans exception, riches ou pauvres, ont apporté une obole. Une fête d’été a été organisée par l’ensemble des associations. Elle avait dû être déplacée une 1e fois à cause de la pluie. Elle a contribué substantiellement aux fonds et ce malgré la pluie qui s’était installée pour cette nouvelle journée. Une tombola qui avait été surtout fournie par des donateurs extérieurs a également rapporté une somme importante. Au total les fonds se montaient à 27 000 francs.
Un concours a été lancé auprès de 5 artistes. C’est Mr JAEG Valentin qui a remporté le concours du monument qui vient d’être érigé.
Il m’appartient aujourd’hui de remercier chaleureusement tous ceux qui ont œuvré pour l’érection du monument.
Je remercie en premier lieu mes collègues du conseil pour leur soutien, également les membres du comité qui n’ont négligé aucune peine pour participer, au cours de longues séances à faire face aux difficultés et aux problèmes. Je remercie toutes les associations, sans exception, qui ont rendu possible la réalisation de l’œuvre par leur disponibilité. A tous les donateurs. à tout ceux qui ont donné pour la tombola; habitants du village ou de l’extérieur, j’exprime mes plus vifs remerciements. Eux tous ont fait que ceux qui ont donné leurs vies durant la grande guerre, ne peuvent être oubliés, que leur souvenir puisse être honoré. Enfin je veux tout particulièrement féliciter l’artiste qui a réalisé le monument...
Paru dans le magazine municipal N° 90-Dec2007 - Article rédigé par André Deiss
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Il a répondu parfaitement à toutes les exigences qui lui avaient été imposées, tant sur le plan architectural qu'artistique. Mr JAEG a créé un monument pour Schweighausen mais aussi pour lui-même.
« Au cours des années futures, lorsque nous tous qui sommes aujourd'hui, ne serons plus, ce monument continuera à honorer son maitre. Au nom de toute la population de Schweighausen, encore un grand merci de tout cœur »
MR JAEG.
Discours de Mr le Maire WENDLING
Les heures tragiques
Vous vous souvenez encore tous des heures tragiques de 1914 quand il s'agissait de prendre les armes. Il n'a pas été demandé; veux-tu ou peux-tu, es-tu riche ou pauvre, possèdes-tu une grande maison ou une petite ou n'as-tu rien, es-tu de gauche ou de droite, es-tu rouge ou noir? Personne n'a été interrogé quant à sa religion. Tous entendirent l'impérieux appel delà mobilisation et alors débuta le bourbier. Des jours, des semaines, des mois, des années suivirent qui exigèrent de grands efforts, des privations, des fatigues sans fin; la faim, la soif. la chaleur et le froid se sont surajoutés. La vie dans les tranchées, la mort, le dépassement, la pourriture, une vie dans la boue et la saleté, les coups de canons, le crépitement des tirs de mitrailleuses, les obus au gaz, les avions, les chars, les mines posées sur la terre ou sous la terre, broyant le faible cœur des hommes. Des montagnes et des vallées, parsemées de cadavres desquels les rats faisaient un festin, pouvaient à peine supporter la dure machinerie de la guerre.
"Que tout s'arrête"
Et lorsque le 11/11/1918, le soleil rouge sang se leva la dernière fois à l'aurore et illumina de ses rayons rajeunis le champ de bataille grisâtre et que le signal "Que tout s'arrête"retentit, alors on a fait le bilan. Schweighouse aussi figure dans ce bilan. Au moment de l'appel, il manquait 49 des meilleurs. Sur ce chiffre, un seul est tombé côté français, les 48 autres du côté allemand. Tous nos morts sont les victimes de leur devoir.
Le soldat alsacien
Il a fait son devoir individuellement. Il nous est arrivé de voir des frères dont l'un a combattu dans l'armée allemande et l'autre dans l'armée française. Même des pères d'un côté, des fils de l'autre côté. Cousin contre cousin se faisaient face, parfois même dans le même secteur du front. Ceci en fait un des plus durs moments pour notre chère Alsace, c'était une tragédie unique dans l'Histoire. Cependant seul le sens du devoir animait le soldat alsacien. Et ce fait a été reconnu entièrement par le gouvernement français au même rang que pour ses propres enfants. Je pense particulièrement dans ce cadre, à nos invalides, orphelins et veuves, aux anciens combattants dont les associations sont aussi légitimes que celles de leurs anciens adversaires. Un merci chaleureux à nos gouvernements.
Cependant, heureux ceux qui ont pu regagner leur pays. Eux aussi ont gardé la marque de ces quatre années et il serait présomptueux de penser qu'ils pourraient oublier ceux qui ont été arrachés, à leur côté, par la mort. C'est pourquoi nous avons tellement souhaité qu'un monument durable soit érigé à ceux qui ont dû laisser leurs vies.
Soyez en assurés leurs dernières pensées allaient vers Schweighausen, vers leurs pères et mères, vers la femme et l'enfant. A coup sûr la douleur des proches était grande et presque insupportable. Je ne voudrais pas rouvrir les plaies qui se sont cicatrisées depuis longtemps; non ce que je voudrais, c'est exprimer aujourd'hui la sympathie à tous les proches, parents, épouses et enfants, frères et sœurs au nom de la commune. Car c'est à eux qu'est due en ces heures solennelles une grande part des honneurs.
Que représente le monument?
« En premier, nous avons édifié le monument sur la plus belle et la mieux adaptée des places du village, à un carrefour »". A tous les passants, il va rappeler que:
« Au-dessus de la guerre, il y a la paix ».
Ici, à cet endroit, nous nous trouvons sur un terrain chargé d'histoire. Schweighausen a un passé de 2000 ans. A quelques mètres d'ici, de l'autre côté, là où se trouve l'église protestante, était située la tour de guet romaine, pratiquement un fort qui dominait la route où nous nous trouvons et le passage a été conservé dans l'expression "Westfurt" (= traversée de l'Est). Les riches armées romaines sont passées par là et ont été les premiers colons de la commune. C'est la raison pour laquelle nous avons tenu à ce que le monument soit érigé en ce lieu. D'ailleurs vous trouverez cette tour dans les armoiries de Schweighausen qui sont reproduites sur le monument. En outre, le monument représente la personnification de la tristesse, de l'espoir à travers le personnage féminin avec l'enfant, la paix et l'amour à travers le personnage représentant une jeune fille. Le tout est dominé par le globe terrestre sur lequel trône la croix rédemptrice. Mais, nous n'avons pas le droit d'honorer les morts seulement par des paroles ou par la gravure de leurs noms dans la pierre.
Nos morts nous sollicitent pour d'autres devoirs
Ils nous demandent que nous mettions tout en œuvre pour que notre pays puisse continuer à vivre dans la Paix et la concorde. Concorde et paix sont les seuls fondements de l’État. Concorde et respect des Lois, mais aussi application de la Loi où le besoin se fait sentir, forment seuls le terrain où la paix peut prospérer. Nous voulons la PAIX vers l'extérieur, et surtout la paix dans notre propre pays. Mais il ne s'agit pas de la paix comme l'entend le maréchal russe Paskewitsch, lorsqu'en 1831,
Après la prise de Varsovie, il a tout fait massacrer et ensuite a envoyé une dépêche à Saint-Pétersbourg disant "La Paix règne à Varsovie ". Non, nous voulons la vrai PAIX, la paix des cœurs, la paix des esprits, la paix des âmes, la paix au travail, la paix sociale. C'est dans le travail que se trouve le pain, se trouve la vie de famille, se trouvent les réussites et l'épanouissement de tout le pays. Une population qui peut jeter un regard sur 2000 ans d'histoire, ne disparaîtra pas, elle s'affirmera comme l'ont fait ses ancêtres à travers toute l'histoire.
Application et travail ont toujours été les vertus primordiales de la population de Schweighausen, et la génération actuelle se montrera également digne de ses ancêtres. Les jeunes en avant et les anciens à la suite, unis comme nos morts que nous honorons aujourd'hui, unis comme tout le pays du temps de Jeanne d'Arc, et "Vive la France ".
Ces paroles de Mr le Maire qui ont produit un effet sensible sur les assistants, sont saluées par un applaudissement franc comme il se doit au regard des circonstances au cours desquelles elles ont été prononcées. L'association musicale «Fidélitas» sous la direction de Mr HOERNER Joseph, offre une prestation musicale composée de différents morceaux dont l'interprétation est remarquée.
Il s'avance alors vers le monument pour remercier, le Maire, le conseil municipal et le comité pour les honneurs rendus aux membres de la paroisse. Les actions de la guerre méritent ces honneurs, et les membres des familles méritent la reconnaissance générale car ils ont été privés de l'amour et du secours de ceux qui sont restés sur le champ de bataille. L’orateur rappelle les jours tragiques qui ont accompagné la mobilisation et la peine cruelle des familles en apprenant que l'un des leurs a été effacé par la guerre du livre de la vie. C'est pourquoi la fête au pied du monument se mue en une fête de deuil et d'amour. Mais la fête devient aussi une fête de l'espoir parce qu'elle est placée sous le signe de la croix: "Nous ne pleurons pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance, mais au contraire nous allons les revoir et ressusciter avec eux".
Et avec l'espoir d'un meilleur au-delà se conjugue aussi l'espoir que le présent nous offre des jours meilleurs. Les victimes de la guerre sont tombées avec une lueur d'espoir dans leurs yeux en train de se fermer, que leur sacrifice nous apporte des jours meilleurs, des jours de Paix, que leur espoir se réalise.
Mr le curé DAESCHLER conclut avec les mots du poète "Les fruits sur leurs tombes doivent être plus beaux".
Sous la direction de l'instituteur CRAMFORD les élèves de l'école catholique récitent un poème: "Ceux qui sont morts pour la patrie" et ils terminent par l'hymne "Gloire à nos morts".
Il remercie tous ceux qui, au monument aux morts, honorent les membres de la communauté protestante qui sont restés sur le champ de bataille. A travers une association d'idées bien construite, il cite la lettre d'adieux d'un soldat tombé qui a fermé les yeux, en ayant conscience que dans le cœur de sa mère, il aura un monument éternel à l'ombre duquel l'espoir d'un au revoir définitif se développera. Au plus profond, il ressent la douleur de ceux qui, au jour de l'armistice, ont dû constater autour du foyer familial, une absence douloureuse: "Heureux ceux qui souffrent parce qu'ils seront consolés".
Demain sera de nouveau un jour comme tous les autres. Le jour amènera la poussière contre ce beau monument, mais la croix dorée au-dessus rayonnera aussi pendant ces jours et elle rappellera que Jésus Christ a promis la résurrection. Et cette croix nous rappellera non seulement l'au-delà, mais aussi les actions qui se sont engagées pour la paix. Conformément à leur souhait nous voulons nous engager pour la Paix, pour la Paix dans la commune, pour la Paix sociale, économique et politique et par-dessus tout la Paix dans le monde.
Le discours de Mr le Pasteur JUNCKER se conclut avec le "Chœur des Girondins" qui est chanté par l'école protestante sous la direction expérimentée de l'instituteur SOLT ; puis la marche "A la France" par la musique de l'Union.
Il présente ses remerciements pour les honneurs rendus aux victimes de la guerre au nom du "Souvenir Français". En se basant sur la récente inauguration du monument aux morts de Strasbourg par le Président de la République, il déclare qu'en tant que Général de l'Armée française, il ne viendrait pas à l'idée des soldats français de faire des reproches à ceux qui se sentaient obligés par le serment au drapeau. Le soldat honore, au contraire, chaque soldat qui a fait montre des vertus militaires et d'obligation héroïque. La chorale catholique, sous la direction de Mr BOERNER, présente un très beau chant pour les victimes.
prend en charge le monument en prononçant les paroles suivantes: Mr MAURIN, comme Président d'Honneur, vient de remettre le monument à la commune de Schweighausen en des termes très sentis. En tant que maire de la commune je prends en charge le monument et je promets solennellement, chers concitoyens, que l'administration de la commune le conservera comme un bijou.
A cette occasion, je m'adresse tout particulièrement à nos enfants, c'est- à-dire à la jeune génération. Chaque jour, quand vous passerez devant le monument, vous tournerez le regard vers lui et penserez à ces enfants de Schweighausen qui reposent sur les lointains champs de batailles.
Ayez une pensée pour ces valeureux fils de Schweighausen. D'ailleurs comment pourraient-ils être oubliés? Est-ce que les mères en pleurs, les pères affectueux près de leurs fils, courbés cependant par le sort malheureux, les veuves en pleurs, ces pauvres enfants qui n'auront jamais le geste affectueux de leur père pourraient-ils oublier?
Devant le monument qui traduit l'héroïsme des victimes et sur lequel les noms sont marqués pour toujours devant la présente génération et les générations futures, nous nous engageons, en présence des anciens combattants, à être digne de leur sacrifice; nous nous engageons à conserver leur souvenir dans nos cœur, à être forts, à travailler dans la prospérité et à la grandeur de la Patrie.
"Fils de Schweighausen Morts de la grande guerre, je m'incline profondément devant vous."
"Gloire et honneur à vous Vous ne serez pas oubliés Vous avez trouvé dans l'au- delà la récompense de votre sacrifice."
"Reposez en PAIX."
Article paru dans le magazine municipal N° 91 en mars 2008 sous la plume de André Deiss