Circuit historique de Schweighouse/Moder  

Eglise protestante

Monument numéro 3

Esquisse de l’église simultanée dessinée en 1899 par M. Paul MATTER pasteur de la paroisse protestante de 1897 à 1904: 

Le 4 février 1715  l’autorité ecclésiastique répond à M. GRIMMER curé de Haguenau ;

« On ne peut pas séparer le chœur et la nef de l’église par une cloison, l’église n’ayant que 16 pieds de longueur, il convient donc que les catholiques et les protestants fassent alternativement leur service divin, et en ce qui concerne le maître d’école, chaque religion entretiendra le sien. Vous tiendrez la main à ce que cela s’exécute de la manière à qu’il n’arrive point de mauvais incidents et vous tiendrez aussi la main à ce que le maître d’école qui sera donné aux catholiques pour l’instruction de la jeunesse, soit entretenu aux frais communs de tous les habitants catholiques.

 

C’est ainsi que le Simultaneum est entré dans la pratique dans l’unique église de la commune.

 

Nous manquons de renseignements sur les premiers curés de la paroisse après l’introduction du Simultaneum.

Nous pouvons affirmer que les baptêmes, mariages et sépultures catholiques sont enregistrés dans les registres paroissiaux de l’église St Georges de Haguenau jusqu’à l’arrivée du premier curé dans la paroisse catholique de Schweighouse.

 

Le premier acte trouvé dans les registres paroissiaux de l’église St Georges date du 11 août 1686, avant

l’instauration du Simultanéum.

Acte de Baptême du 11 août 1686 de ZAN Lorentz fils de Christian et de Gertrude ZANIN (ZAHN    

PFIRSCH de Dingsheim, est le premier curé de la paroisse catholique, connu à ce jour, au début du Simultanéum. 

WEINUM André, curé de la paroisse de 1746 à 1749.

STENOI, curé de la paroisse de 1749 à 1753.

BASLER Jean, curé de la paroisse de 1753 à 1757.

PFISTER, curé de la paroisse en 1757 à 1765.

Extrait des registres de visite du chapitre rural du haut Haguenau de l’évêché de Strasbourg faite en 1759. 

Le cinq juillet 1759, Monseigneur l’évêque D’ARATH suffragant Vicaire général et official de l’évêché de Strasbourg a visité cette église sous l’invocation de St Jacques le Majeur. Il ordonne :

- 1er : La partie du cimetière qui n’est close que par des palissades sera plus exactement fermée qu’elle n’est aux frais de qui il appartient ; on avertira le ministre luthérien dont la maison a une porte donnant sur le cimetière, d’avoir soin qu’elle soit toujours fermée, pour que la volaille n’aille pas sur le dit cimetière. Comme il arrive ordinairement !

- 2ème : N’ayant point de place dans le chœur pour habiller le prêtre, il sera faite une petite sacristie aux frais de qui il appartient. 

- 3ème : Le maître d’école tiendra désormais l’école pendant tout l’été, la communauté augmentera son salaire. Le Sieur Curé et les chefs de familles veilleront à ce que les enfants la fréquentent plus assidument ainsi que les catéchismes ; il faut arriver à convaincre les parents de les envoyer en instruction. Il sera exigé du curé d’agir par amande et autres punitions contre les délinquants, elles seront retenues sur des catalogues et soumis au Sieur BAILLIF tous les trois mois. 

- 4ème : La communauté demande aux Seigneurs que les rentes pour la cire soient payées au receveur fabricien selon les formes ordinaires ; en cas de refus elle s’adressera au juge compétant, le dit receveur que nous ordonnons à être présentées au Sieur BAILLIF dans un délai de trois mois fera recette tant de cet article que de ceux portés au procès-verbal et autres qui pourront advenir, et il rendra ses comptes annuellement, lesquels seront reçu par le Sieur BAILLIF. 

- 5ème : La communauté fournira à défaut de fabriquer les ornements, linges et autres ustensiles pour le service catholique et fera entre autre les dépenses suivantes : la canule du soleil sera dorée, la patène du calice sera redorée ainsi que les boîtes pour les Stes Huiles ; elle achètera une aube, quelques nappes d’autel, corporaux et autres petit linges, ainsi qu’une cuvette pour les fonts baptismaux. 

- 6ème : Nous chargeons le prévôt du lieu à veiller sur les ordonnances pour les cabarets, et le curé de prévenir le Sieur BAILLIF en cas de non-respect de ces ordres.

Fait et publié en présence de la communauté assemblée ce jour et au dit lieu l’église avec le curé PFISTER.

L’évêque D’ARATH Suffragant vicaire général. 


Eglise de 1900

Plan détaillé de l'église de 1768

Plan levé par l’arpenteur juré de la ville de Haguenau des cimetières Catholique et Luthérien du dit village avec ses appartenances, dépendances et des observations sur ordre de Monsieur FUNCK en qualité de directeur des affaires Seigneurial de Son Altesse M. le Prince Duc des DEUX PONTS à Bischwiller. 

A 1 - Eglise du village de Schweighouse

B 2 - Cimetière catholique

C 3 - Cimetière luthérien

D 4 - Petite place d’une contenance de 129 pieds carrés qui faisait autrefois partie du cimetière catholique, mais aujourd’hui fait partie du jardin privé du ministre luthérien, faisant une forme d’un pied dont l’ouverture est de trois pieds de large et 86 pieds de long.

E 5 - Place qui jadis faisait partie du dit ministre de la contenance de 1060 pieds carrés, qu’il a dû abandonner pour l’agrandissement du cimetière catholique, en compensation, en contrepartie il eut la petite place marquée par la lettre D.

F 6 - Jardin du ministre luthérien.

G 7 - Porte donnant sur le cimetière catholique servant de passage au Maître d’école luthérien pour sonner l’Angélus du matin et du soir. 

H 8 - Maison du ministre luthérien.

J 9 - La grange dîmière1 

K 10 - Maison du Maître luthérien

L 11 - Le corps de garde

M 12 - Les prisons

N 13 - Le jardin du maître d’école luthérien.

Fait à Schweighausen le 20 octobre 1768 par : 

(pas de signature)


D’après un recensement de la population du 13 juin 1771 il y avait dans la commune :

48 familles luthériennes et 12 veufs ou veuves, 14 familles réformées et 3 veufs ou veuves, 50 familles catholiques et 10 veufs ou veuves. 

Le pasteur était : Jean Georges WEINMANN, il fit reconstruire la nef en 1770 avec les KORNMANN propriétaire du village à cette époque.

Le curé était : Jean Michel UHRING curé royal payé par le Seigneur. 

Le maître d’école luthérien : Philippe Jacques HEPP

Le maître d’école catholique : Philippe Joseph GARNER